Les métiers du livre
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Les métiers du livre

Le lieu de rencontre des étudiants et acteurs des métiers du livre
 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
-45%
Le deal à ne pas rater :
WHIRLPOOL OWFC3C26X – Lave-vaisselle pose libre 14 couverts – ...
339 € 622 €
Voir le deal

 

 Débats d'idées : la surproduction

Aller en bas 
4 participants
AuteurMessage
thomas.w




Nombre de messages : 6
Date d'inscription : 11/12/2006

Débats d'idées : la surproduction Empty
MessageSujet: Débats d'idées : la surproduction   Débats d'idées : la surproduction EmptyMar 12 Déc 2006 - 0:42

( note: je ne savais pas trop où mettre ce sujet alors la rubrique divers avait l'air toute indiquée)

Certains d'entre vous on rencontrés eric hazan ( voir sujet dans les cours: socioéco) l'éditeur de La fabrique et notament éditeur de André Schiffrin, L'édition sans éditeurs et Le contrôle de la parole.
Mais je pense aussi au livre d' eric Naulleau : Au secours Houellebecq revient ! Rentrée littéraire, par ici la sortie qui repose la question qui est encore aujourd'hui sur toute les lèvres : quel avenir pour l'édition ? Tiraillé entre une surproduction qui noie toute production, bonne ou mauvaise, et des conglomerats de plus en plus importants; vendant des livres comme ils le feraient pour des parfums selon le mot du numéro 2 de média participation C. de Saint-Vincent...

Donc vous qui êtes dans une formation "métiers du livre" qu'en pensez- vous ?

I)
Mais aussi en tant que futur "acteur" du monde du livre doit on s'inquiété de cette surproduction ?
- Oui le cycle court et la rentabilité ne permettent pas aux livres de créations ou plus difficiles de trouvez leurs lecteurs puisqu'ils sont écrasés par les nouveautés toujours croissantes...

- Ou non car même si cette production est noyée il n'en deumeure pas moins qu'il y à aussi de plus en plus de livre de qualité et que certaines maisons "indépendantes" ou des structures plus petites permettrons toujours à ces livres d'exister et de trouver un public.

II)
- Futur éditeur, comment endiguer un tel raz de maré de la production et les logiques des gros groupes qui incluent les maisons d'éditions, à notre petit niveau ?

- Futur libraire comment résister à la pression des diffuseurs et des éditeurs qui vous forcent un peu la main pour les dernières nouveautés, les têtes de gondoles ? Comment constituer un "fond" de qualité face à aux réalités économiques aujourd'hui ?

- futur bibliothèquaire, comment faire sont choix avec les maigres budgets, et ce choix si important sans tomber dans le rachat incessant de "valeurs sûres" et d'antologies ? Comment faire place aujourd'hui sur les rayons à des auteurs non "consacrés" par l'académie et les universitaires ?

III)
-En tant que lecteur en prennant position et en soutenant les petites structures et les littératures de création par des achats"militant", càd aller dans des librairies qui ne se contente pas de mettrent le dernier goncourt ou Houellebecq en vitrine. Sorte d'embargo "soft"

-Ou bien la discution avec vos libraires afins qu'ils (elles) prennent conscience qu'il y a encore un public et pas seulement une foulle anonyme qui se pressent aux caisses avec les "beau-livres-la-martinière&cie" ou les "110(ou plus) bonnes raisons d'arreter la clope"

-En soutenant les libraires, plutôt que les supermarchés du livre type fnac,virgin, etc,... Car les livres ne sont pas moins chers : n'importe quel libraire vous fait les même 5% parce que vous êtes étudiant ou parce que vous avez une carte de fidélitée.


Toutes ces questions posent débats et sont sujets à contreverses donc allez y exprimez vous, contestez,argumentez, trouvez d'autres questionements; n'oublions pas que Courbet rappella toujours que les idées naissent des mots et non le contraire.

Alors pour trouvez des idées, des alternatives il faut que tout le monde s'y mette....
Revenir en haut Aller en bas
http://mutation.unblog.fr
Nelly
Admin
Nelly


Nombre de messages : 1333
Date d'inscription : 03/11/2006

Débats d'idées : la surproduction Empty
MessageSujet: Re: Débats d'idées : la surproduction   Débats d'idées : la surproduction EmptyMar 12 Déc 2006 - 10:52

En tant que lectrice, j'essaie d'acheter mes livres en librairie.
Mais je dois avouer que la question du "pratique" revient souvent sur le tapis et que ça n'est pas toujours évident d'aller jusqu'à Marseille ou Aix.
C'est l'argument majeur qui retient les personnes que j'essaie de convaincre.

Le problème vient d'abord des maisons d'éditions et il se répercute ensuite sur les librairies et autres. Donc je pense que le soutien peut aussi passer par là, choisir les maisons d'éditions à "boycotter" pour leur politique éditoriale commerciale et celles à soutenir...
Mais il y aura toujours des exceptions car certains auteurs méritent d'être lus malgré cela.
Pour avoir fait mon stage chez J'ai Lu j'ai pu m'en rendre compte de près. Heureusement, les lectrices travaillant avec les éditrices n'étaient pas complètement "contaminées" par ce phénomène.

Sincèrement, je pense que les choses peuvent évoluer en passant par un changement d'attitudes et d'habitudes.
Le problème est le même pour le cinéma et j'ai réussi à convaincre du monde de préférér leur cinéma de quartier au multiplex, puis de choisir leurs films avec plus d'attention.
Revenir en haut Aller en bas
https://metiersdulivre.1fr1.net
Sabrina




Nombre de messages : 270
Date d'inscription : 07/11/2006

Débats d'idées : la surproduction Empty
MessageSujet: Re: Débats d'idées : la surproduction   Débats d'idées : la surproduction EmptyMar 12 Déc 2006 - 22:40

Je pense que si tu as lu les livres de Schiffrin tu devrais trouver des réponses à tes questions. Mais effectivement la surproduction n'est pas bon signe. Le livre n'a plus le temps d'avoir une durée de vie trop longue, les libraires n'ont plus le temps de le défendre. Et nous sommes perdus dans un flot incessant d'arrivée et départ sur les tables des librairies. Ce sont des livres que nous auront oublié dans dix ans. Qui se souvient du Goncourt d'il y a cinq ans? Quasiment personne.

L'édition ne se porte pas mieux parce que des maisons d'édition indépendante se défendent. Elles ont besoin du soutien des librairies pour continuer d'exister, elles ont besoin de lecteurs curieux et fouineurs, qui ne se contentent pas d'avoir leurs livres servis sur un plateau. Donc elles sont toujours sur un fil. Certaines d'entre elles ont trouvé de nouveaux moyens d'exister en utilisant Internet de manière plus ou moins intelligente.

Mais il est clair que le rôle du libraire est majeur. Accepter de mettre en avant certains livres plutôt que d'autres, de posséder un fonds de livres que tu considères comme important mais qui peuvent dormir longtemps dans ta librairie signifient que tu acceptes de nombreux risques dont celui d'avoir des conditions de vente beaucoup moins avantageuses, avec des remises moindres, des délais de paiement de plus en plus court.

Mais je pense vraiment qu'être libraire aujourd'hui, c'est ça. Tu dois défendre un projet, une ligne éditorial que tu trouves judicieux. Ou sinon tu peux aller travailler dans n'importe quelle grande surface spécialisée où les achats sont de plus en plus centralisés et où tu reçois chaque matin une liste des livres à mettre en tête de gondole.

Quant aux acheteurs, je crois que la décision d'acheter ton livre à la FNAC, plutôt qu'à la librairie du coin (il n'y en a plus guère à Marseille) relève d'un véritable choix politique. Comme celui d'écouter France Culture plutôt qu'Europe 1 (ou de ne rien écouter du tout d'ailleurs), ou de porter tel vêtement plutôt qu'un autre. Je n'achète mes livres que dans une seule librairie, à Marseille, et s'ils n'ont pas le livre que je cherche je le leur commande. Les achats impulsifs existeront malgré tout. Et ces librairies si elles sont tenues par de véritables libraires peuvent fonctionner. Je n'ai qu'un exemple à donner de bonne librairie, c'est l'Odeur du Temps à Marseille, qui est l'une des meilleures en France. Je dis ça en tant que professionnel du livre, et pour avoir parcouru un certain nombre de librairies.

Concernant les bibliiothèques je sais moins de choses. Mais je crois qu'il y a une nécessité de travail entre les éditeurs qui ne bénéficient d'une large diffusion et les bibliothécaires.

Voilà grossièrement ce que je peux te dire sur le danger de surproduction, et le rôle des métiers du livre.
Revenir en haut Aller en bas
thomas.w




Nombre de messages : 6
Date d'inscription : 11/12/2006

Débats d'idées : la surproduction Empty
MessageSujet: Re: Débats d'idées : la surproduction   Débats d'idées : la surproduction EmptyMer 13 Déc 2006 - 0:52

Nelly a écrit:
Mais il y aura toujours des exceptions car certains auteurs méritent d'être lus malgré cela.
Pour avoir fait mon stage chez J'ai Lu j'ai pu m'en rendre compte de près. Heureusement, les lectrices travaillant avec les éditrices n'étaient pas complètement "contaminées" par ce phénomène.

Non par contre au contraire je pense qu'il faut lire les auteurs qu'on aime indépendament de leurs éditeurs, je parlais juste de ne pas leur favoriser la tâche...

sabrina a écrit:
Je pense que si tu as lu les livres de Schiffrin tu devrais trouver des réponses à tes questions

Je ne pense pas spécialement trouver des réponses, dans le sens formule mais plutôt tenter de comprendre un phénomène et en discuter avec des personnes qui vont êtres impliqués dans ces métiers pour voir ce quil veulent en faire, si ils sont sensibles; parceque cette surproduction n'est pas un phènomène entièrement négatif ( augmentation des livres de qualité aussi, une chance pour des jeunes auteurs, des collections plus abordables,...)

Sinon je suis d'accord avec vous deux qu'il faut "aider" les libraires qui mettent en place un système de qualité, et c'est aussi une très bonne manière de dire ce que l'on pense-indirectement- aux éditeurs de "soupe" en vitrine.
Revenir en haut Aller en bas
http://mutation.unblog.fr
Nelly
Admin
Nelly


Nombre de messages : 1333
Date d'inscription : 03/11/2006

Débats d'idées : la surproduction Empty
MessageSujet: Re: Débats d'idées : la surproduction   Débats d'idées : la surproduction EmptyDim 17 Déc 2006 - 19:20

Je viens de lire un article dans le Figaro qui pourra peut-être étayer cette discussion.

http://www.lefigaro.fr/litteraire/20061214.FIG000000175_jusqu_o_ira_le_livre_de_poche.html
Revenir en haut Aller en bas
https://metiersdulivre.1fr1.net
Isa

Isa


Nombre de messages : 474
Age : 42
Localisation : Dans le Sud
Date d'inscription : 08/02/2007

Débats d'idées : la surproduction Empty
MessageSujet: Re: Débats d'idées : la surproduction   Débats d'idées : la surproduction EmptyVen 9 Fév 2007 - 15:11

Bonjour,

Je trouve que la surproduction cache beaucoup trop les oeuvres de qualité.
Bien sur, en temps que futurs professionnels des metiers du livre, nous sommes davantage sensibilisés à ce probleme et nous sommes plus vigilants.

Quand j'habitais à la campagne, il n'y avait pas de librairie, je commandais mes livres sur Internet. Maintenant que je suis en ville, je profite de pouvoir aller directement en librairie. Et encore, je fais aussi la distinction petite librairie où on peut facilement discuter avec le librairie, avoir des conseils, de la grande librairie type Mollat à Bordeaux où là c'est tres difficile d'avoir un contact avec un professionnel !
Mais quand c'est pour acheter un titre bien precis, je m'y rends quand meme, plutot donner mon argent à une grande librairie qu'à la FNAC.

En tant que future bibliothecaire, je pense que c'est important de pouvoir developper un contact privilégié avec le libraire fournisseur. Meme si avec les marchés publics, c'est loin d'etre evident, on ne fait pas forcement affaires avec le libraire du coin Neutral
Il faut bien sur acheter des valeurs sures, des livres "médiatisés", c'est comme on dit, un moyen d'attirer les lecteurs. Mais à nous ensuite de leur montrer qu'il existe autre chose de bien moins connu mais beaucoup plus intéressant Wink

Qu'on soit editeur, libraire ou bibliothecaires, nous sommes des mediateurs du livre, à nous de mettre en valeur les livres qui ne le sont pas dans les medias Smile
Revenir en haut Aller en bas
http://www.histoiredenlire.com/
Contenu sponsorisé





Débats d'idées : la surproduction Empty
MessageSujet: Re: Débats d'idées : la surproduction   Débats d'idées : la surproduction Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Débats d'idées : la surproduction
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Les métiers du livre :: Forum, règles et idées :: Archives du forum-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser